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    Le pin des Landes

    On ne voit en passant par les Landes désertes, 
    Vrai Sahara français, poudré de sable blanc, 
    Surgir de l'herbe sèche et des flaques d'eaux vertes 
    D'autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc,

    Car, pour lui dérober ses larmes de résine, 
    L'homme, avare bourreau de la création, 
    Qui ne vit qu'aux dépens de ceux qu'il assassine, 
    Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon !

    Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte, 
    Le pin verse son baume et sa sève qui bout, 
    Et se tient toujours droit sur le bord de la route, 
    Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.

    Le poète est ainsi dans les Landes du monde ; 
    Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor. 
    Il faut qu'il ait au coeur une entaille profonde 
    Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !

     

     Théophile GAUTIER   (1811-1872)

     


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  • Adieu Cabu, on t'aimait bien

    On t'aimait vraiment bien tu sais.

    Depuis longtemps on te connaissait

    On a tous bien du chagrin .

    Adieu Cabu tu es parti

    Dans un souffle de balles

    Tirées par des faux religieux abrutis

    Qui ne savent même pas ce qu'est une âme.

     

    Tu voulais qu'on rie

    Tu voulais qu'on danse

    Tu te moquais de tout.

    Tu voulais qu'on rie

    De l'impertinence

    C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.

     

    Adieu Tignous on t'aimait bien,

    Tes dessins on les aimait tu sais

    Depuis un bail on te lisait

    On a tous bien du chagrin.

    Adieu Tignous, tu es parti

    Dans un souffle de balles

    Tirées par de faux messies abrutis.

     

    Tu voulais qu'on rie

    Tu voulais qu'on danse

    Tu te moquait de tout

    Tu voulais qu'on rie

    Que l'humour donne la cadence

    C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.

     

    Adieu Charb on t'aimait bien

    C'est sur de dire au revoir tu sais

    Ton humour satirique on l'aimait

    On a tous bien du chagrin.

    Adieu Charb tu es parti

    Dans un souffle de balles

    Tirés par lâches abrutis.

     

    Tu voulais qu'on rie

    Tu voulais qu'on danse

    Tu te moquais de tout.

    Tu voulais qu'on rie

    De l'irrévérence

    C'est pour ça qu'ils t'ont mis dans l'trou.

     

    Adieux tous on n'oubliera rien

    Le sacrifice à la liberté

    A la force des idées

    On vous aimera toujours les vauriens!

     

    A toi celui qui protégeait les gens

    Tu n'as bénéficié d'aucune merci

    A toi le protecteur courant

    Pour juste sauver des vies.

     


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